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vendredi 12 août 2011

Le modèle est le bon

Les banques universelles françaises auraient bien résisté à la crise, preuve que le modèle est le bon. Le modèle est le bon, mais à la moindre rumeur, le cours des actions des banques se fait massacrer. Cf Fear, Rumors, Pummel Europe Bank Shares, WSJ, Août 2011. Les déclarations de certaines autorités se prêtent à ce type d'interprétation. Christian Noyer (Banque de France), en particulier, n'a de cesse de répéter que les banques sont bien capitalisées, alors même que les stress tests des banques sont qualifiés de «faux» par un ponte de la finance?!

Le modèle est le bon, c’est reléguer au détail, que le gouvernement français a débloqué 360 milliards d'euros d’aides, dont 40 Milliards de recapitalisation, pour les banques lors de la première crise. Cf Plan de soutien aux banques, Portail du Gouvernement, Janvier 2009. Il faut aussi ajouter près de 17 Milliards accordés par les Etats Unis. Cf German and French banks got $36 billion form AIG bailout, Bloomberg, Mars 2009. Simplement parce qu'elles auraient remboursé bien mal appris celui qui aurait voulu, ensuite, se mêler de leurs affaires? Voir ici.

Le modèle est le bon, c'est ignorer le préjudice subi des sauvetages successifs de la grèce. Or, c'est semble t-il le gouvernement français, contre le désir son homologue Allemand, qui a tout fait, de même que Trichet (surprise, un français), pour épargner les banques (*). Et pour cause, elles n’auraient pas été capables d’encaisser les pertes! Qui paye? Encore et toujours le contribuable. Les intentions du gouvernement français étaient prévues. Cf The French determination to run the IMF, Simon Johnson, NYTimes, Juin 2011  

Le modèle est le bon, c'est absoudre les acteurs (américains et européens, principalement français et allemands) non seulement du chaos inouïe de la crise financière mais aussi le dommage de long terme non comptabilisé dans les aides pré-citées: plusieurs points de pib perdus pour les années à venir, voir décennies (comme au Japon), et en conséquence des montagnes de dettes publiques.

(*) Dans son billet dédié au 2è plan de sauvetage, cet été, Georges Ugeux résume «Au total, la France s'est engagée pour 55 milliards d'euros sur l'ensemble des programmes de sauvetage». On se rappelle, aussi, que le plan faisait croire à une contribution, sur la base du volontariat, des créditeurs (dont les banques françaises crucialement sensibles à cette exposition) alors que, dans le détail, il s'avère que c'était pour eux une belle aubaine (21% de décote par rapport à la valeur nomimale, alors que les obligations s'échangaient avec 50% de décote). 

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